posté le 16-02-2024 à 08:10:27

Les souvenirs(3) : au cabaret (1872).

                 

                  

 

Les souvenirs(3) : au cabaret (1872).

 

Les reîtres à panache et les mauvais garçons,

Dont le rire tintait aux vitres des auberges,

Aimaient le vin nouveau pour tremper leurs flamberges.

Ils avaient bonne mine et hautaines façons.

 

Sur les verres tremblant au fracas des chansons,

Les chandelles coulaient, jaunes comme des cierges ;

Et, hautes en couleurs, moins prudes que des vierges,

Les ribaudes servaient aux hommes d'échansons.

 

Où sont les cheveux plats, les bottes éculées

Des truands et des clercs en grandes attablées,

Qui ne ménageaient pas leur soif jusqu'au matin ;

 

Et, jurant par l'enfer ou bien par Notre-Dame,

Relevaient leurs propos d'épices en latin,

Près de l'âtre où le feu montait en longue flamme ?

 

 Albert Mérat (1840-1909).

 

                                                       

 

 

Albert Mérat est un poète parnassien. Dans son œuvre l'Idole, il revisite le blason littéraire en dédiant aux femmes un sonnet pour chaque partie du corps. Le plus croustillant arrive ; rien n'est écrit sur les fesses et le sexe féminins, thèmes éminemment poétiques toutefois. Verlaine et Rimbaud, s'arment contre la censure et écrivent « Le sonnet du trou du cul », faisant scandale ! Verlaine rend hommage à Mérat dont il s'était un peu moqué dans l'un de ses poèmes et Rimbaud le considère comme un « voyant » visionnaire presque, aussi talentueux que Verlaine.

 

 

 

 
 


Commentaires

 

1. kelhya  le 01-03-2024 à 15:35:43  (site)


Virgile,
Si Seulement tu Voulais Arrêter tes * Agissements & Conspirations Ridicules *
Je n'ai Jamais Rencontré un * Type * aussi Bizarre que Toi...!

Je Sais que J'y suis Allée un peu Fort en Déduction vu ton Comportement,
Je Suppose que tu Vis * Solo * et que tu Cherches sur * Vef * des Blogueuses
Attirantes comme * Bellatrix *...?
Tu étais Tombé * Amoureux * d' Elle...

Va Savoir si Elle était Réllement * Psychologue * ?
Mais Lorsque Je lui ai Posé des * Questions * Indiscrètes,
Elle s'est Débinée !

« Méprise Totale »
Elle me Prenait pour une * Pimbêche / Mégère * sans * Culture * une * Inculte *
qui Souffre d'Arriération Mentale ?
Ah ... NON !

Elle a Réagi Vexée lorsque tu as Voulu L'inviter à Fréjus / St Raphaël
Ta Chère * Bellatrix * Choquée n'en Voulait Pas de * Toi *...
... Tu Piges ? ...

Tu Sais que Je Suis * Fouineuse * J'aime Savoir à qui J'ai * Affaire * mon Métier
de * PNC * m'a Appris beaucoup de Choses...

Plus Je Fréquentais * Les Touristes * Je les Jugeais de Loin et me * Méfiais
de Certaines Personnes Hautaines Arrogantes alors que si tu Grattais Le Fond,
Ils étaient * Fauchés *...
* C'est pour cela que Je me Méfie, certains Lambdas Veulent Péter plus Haut
que Leur Cul *

Je ne Reçois que * des Jaloux & des Envieux * mais ces Chers Blogueurs
n'ont aucune * Notion * qu'est le * Cursus * très * Poussé * pour être * Embauchée *
Je Possède * 5 * Diplômes * Polyglotte * dont Je suis très * Fière *!

* Grâce à * Harald * lorsque qu' il a Inspecté mes * Diplômes * Il m'a proposée
une Formation de * 18 mois * puis un jour il m'a dit * Kelhya * je vous ai Programmée
pour un Long Cours en Amérique du Sud pour 15 jours !

C'est Là que * Markus * a Insisté chez * Harald * que je suis * Inestimable * et très * Douée *

Markus ?
Tu Crois qu' Elle a cette Capacité de Gérer jusqu'à * 853 Places * dans un Airbus 380 ?
... OUI ... Je vais la * Surveiller * ne te Tracasse pas !

Je ne Suis pas * Présomptueuse *
Mais à Bien y Réfléchir avec L' Expérience, Je ne Fais plus * Confiance *
à * N O B O D Y *

Virgile,
Tu as été un * Blogueur * Averti jusqu'à ce que * L' Imbécile * du 93 et c'est Là
que tu as commencé avec * Tes Harcèlements *...!
Ton * Comportement * m'a * Choquée & Blessée *.. Je ne L'oublierai * Jamais *

Aussi .. Je te Quitte sans Amertume sans Regrets
Poursuis Tes Poèmes / Poésies / Sarcasmes
Je ne Te * Lirai * Plus !

Ta Blogueuse * Kelhya * très * Déçue *

2. rimes  le 12-03-2024 à 08:07:38  (site)

kelhya, qui êtes-vous ???

 
 
 
posté le 07-01-2024 à 06:34:51

Les souvenirs(2): Une saltimbanque


 

 

 

 

Les souvenirs(2) : Une saltimbanque (1872).

 

Médaille d'or usée où la beauté persiste,

La saltimbanque au gré du public curieux

Étalait, sous le clair maillot, pour tous les yeux,

Des reliefs dont la ligne eût séduit un artiste.

 

La jupe pailletée avait la couleur triste

Du linge qui se fane et que l'air a fait vieux.

On voyait, sous l'effort du souffle impérieux,

Comme une onde s'enfler la gorge qui résiste.

 

Ses noirs cheveux semblaient un farouche étendard ;

Sa peau brune buvait le soleil comme un fard,

Et, bijou respecté, l'oreille restait rose.

 

Faite d'un fier métal, force et grâce à la fois,

Ce n'était pas l'attrait des beautés de chlorose,

Mais un faune eût voulu l'emporter dans les bois.

 

                                                  Albert Mérat (1840-1909)

 

Albert Mérat est un poète parnassien. Dans son œuvre l'Idole, il revisite le blason littéraire en dédiant aux femmes un sonnet pour chaque partie du corps. Le plus croustillant arrive ; rien n'est écrit sur les fesses et le sexe féminins, thèmes éminemment poétiques toutefois. Verlaine et Rimbaud, s'arment contre la censure et écrivent « Le sonnet du trou du cul », faisant scandale ! Verlaine rend hommage à Mérat dont il s'était un peu moqué dans l'un de ses poèmes et Rimbaud le considère comme un « voyant » visionnaire presque, aussi talentueux que Verlaine.

 

 
 


 
 
posté le 06-12-2023 à 11:22:00

Les souvenirs(1) : La laide.

 

                            Image

 

Les souvenirs(1) : La laide  (1872).

 

Petite, à son école, elle marchait à l'aide

D'un bâton, tant étaient débiles ses genoux.

Les enfants, qui sont durs et méchants comme nous,

Riaient. Pour s'amuser ils l'appelaient : la laide.

 

Plus tard, le mal faiblit, mais n'eut pas de remède.

Elle se résigna sans honte ni courroux.

On l'aima ; sa fierté dit non, d'un regard doux.

Ce souvenir est tout le bien qu'elle possède.

 

Mère ni femme ! on n'est pas femme sans beauté !

Pâle de patience et de virginité,

Sous la lampe d'hiver qui pétille et charbonne,

 

Dans une effusion discrète de douceur,

La laide rit heureuse à l'enfant d'une sœur,

Et personne ne songe à dire qu'elle est bonne.

 

                                                                         Albert Mérat (1840-1909)

 

Albert Mérat est un poète parnassien. Dans son œuvre l'Idole, il revisite le blason littéraire en dédiant aux femmes un sonnet pour chaque partie du corps. Le plus croustillant arrive ; rien n'est écrit sur les fesses et le sexe féminins, thèmes éminemment poétiques toutefois. Verlaine et Rimbaud, s'arment contre la censure et écrivent « Le sonnet du trou du cul », faisant scandale ! Verlaine rend hommage à Mérat dont il s'était un peu moqué dans l'un de ses poèmes et Rimbaud le considère comme un « voyant » visionnaire presque, aussi talentueux que Verlaine.

 

 
 
 

 

 
 


Commentaires

 

1. Al0ne-In-The-Darkness  le 06-12-2023 à 12:14:00  (site)

Bonjour mon passage sur votre blog
par le biais de l accueil
beaucoup d'émotions chez vous
notamment dans ce texte
le mot laide me révulse au plus haut point il y a pas de femmes laides ou d'hommes
il est dit que la beauté ne se mange pas en salade et Éphémère
chaque femme à sa beauté bien à elles je qui prime pour moi c'est la personnalité le charisme

bonne journée à vous

 
 
 
posté le 11-11-2023 à 13:16:32

L’idole(13) : L'oreille

 

 

 

 

L’idole(13) : L'oreille

 

Elles seraient la nacre au bord des coquillages

Si les nacres avaient ces humaines blancheurs ;

Elles seraient le rose et le satin des fleurs,

Si les roses vivaient aux barreaux des treillages.

 

Il semble qu'une fée, en de lointains pillages,

Ait pris leur éclat frais à toutes les fraîcheurs ;

Leur coloris est fait de toutes les couleurs,

Et la lumière y trace, exquise, des sillages.

 

C'est la volute et c'est la conque ; c'est la chair

Devenue arabesque avec son ourlet clair

Où préside une loi d'harmonie ancienne ;

 

Et vous avez, malgré la date du sculpteur,

Des airs de curieuse et de Parisienne

Qui fait des mots et qui provoque le conteur.

 

                                                                         Albert Mérat (1840-1909)

 

 

 

 

 

Albert Mérat est un poète parnassien. Dans son œuvre l'Idole, il revisite le blason littéraire en dédiant aux femmes un sonnet pour chaque partie du corps. Le plus croustillant arrive ; rien n'est écrit sur les fesses et le sexe féminins, thèmes éminemment poétiques toutefois. Verlaine et Rimbaud, s'arment contre la censure et écrivent « Le sonnet du trou du cul », faisant scandale ! Verlaine rend hommage à Mérat dont il s'était un peu moqué dans l'un de ses poèmes et Rimbaud le considère comme un « voyant » visionnaire presque, aussi talentueux que Verlaine.

 

 

 

 
 


 
 
posté le 10-10-2023 à 07:28:36

L’idole(12) : Le ventre.

 

 

 

 

L’idole(12) : Le ventre.

 

Appuyé sur les reins et sur les contours blancs

Des cuisses, au-dessous des merveilles du buste,

Le ventre épanouit sa tension robuste

Et joint par une courbe exacte les deux flancs.

 

Les tissus de la peau sont à peine tremblants

Du souffle qui descend de la poitrine auguste ;

Et leur nubilité sur les hanches s'ajuste

Et s'y fond en accords superbes et saillants.

 

Un enveloppement de caresse ou de vague

En termine la grâce et dessine un pli vague

Des deux côtés, sur la solidité des chairs.

 

Au milieu, sur le fond de blancheur précieuse,

Le nombril, conque rose et corolle aux plis clairs,

Entrouvre son regard de fleur silencieuse.

 

Albert Mérat (1840-1909).

 

 

 

Albert Mérat est un poète parnassien. Dans son œuvre l'Idole, il revisite le blason littéraire en dédiant aux femmes un sonnet pour chaque partie du corps. Le plus croustillant arrive ; rien n'est écrit sur les fesses et le sexe féminins, thèmes éminemment poétiques toutefois. Verlaine et Rimbaud, s'arment contre la censure et écrivent « Le sonnet du trou du cul », faisant scandale ! Verlaine rend hommage à Mérat dont il s'était un peu moqué dans l'un de ses poèmes et Rimbaud le considère comme un « voyant » visionnaire presque, aussi talentueux que Verlaine.

 

 


 
 
posté le 04-09-2023 à 10:38:08

L’idole(11) : les dents.

 

 

L’idole(11) : les dents.

 

Derrière l'épaisseur et le pur incarnat

Des lèvres, qu'en passant fait palpiter l'haleine,

On entrevoit les dents découvertes à peine,

Comme une aube à travers de frais rideaux grenat.

 

Ce n'est rien qu'un rayon, un filet délicat

Dans la bouche pourprée étincelante et saine ;

La parole les montre en blancheur incertaine ;

Le rire, plus ouvert, en révèle l'éclat.

 

Sous la suavité des lèvres amoureuses,

Attirantes aussi, vous luisez dangereuses.

Voluptueusement vous nous blessez un jour,

 

Blanches dents sans pitié, petites dents aiguës,

Qui déchirez le rêve, et faites que l'amour

Boit les baisers ainsi que d'amères ciguës !

 

                                                  Albert Mérat (1840-1909)

 

 

 

 

Albert Mérat est un poète parnassien. Dans son œuvre l'Idole, il revisite le blason littéraire en dédiant aux femmes un sonnet pour chaque partie du corps. Le plus croustillant arrive ; rien n'est écrit sur les fesses et le sexe féminins, thèmes éminemment poétiques toutefois. Verlaine et Rimbaud, s'arment contre la censure et écrivent « Le sonnet du trou du cul », faisant scandale ! Verlaine rend hommage à Mérat dont il s'était un peu moqué dans l'un de ses poèmes et Rimbaud le considère comme un « voyant » visionnaire presque, aussi talentueux que Verlaine.

 

 


 
 
 

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