William Dyce*: Francesca de Rimini (1837)
Complainte amoureuse.
Oui dès l'instant que je vous vis
Beauté féroce, vous me plûtes
De l'amour qu'en vos yeux je pris
Sur-le-champ vous vous aperçûtes
Mais de quel air froid vous reçûtes
Tous les soins que pour vous je pris !
Combien de soupirs je rendis !
De quelle cruauté vous fûtes !
Et quel profond dédain vous eûtes
Pour les vœux que je vous offris !
En vain, je priai, je gémis,
Dans votre dureté vous sûtes
Mépriser tout ce que je fis ;
Même un jour je vous écrivis
Un billet tendre que vous lûtes
Et je ne sais comment vous pûtes,
De sang-froid voir ce que je mis.
Ah ! Fallait-il que je vous visse
Fallait-il que vous me plussiez
Qu'ingénument je vous le disse
Qu'avec orgueil vous vous tussiez
Fallait-il que je vous aimasse
Que vous me désespérassiez
Et qu'enfin je m'opiniâtrasse
Et que je vous idolâtrasse
Pour que vous m'assassinassiez.
Alphonse ALLAIS (1854-1905)
Passé simple.
Imparfait du subjonctif.
Alphonse Allais est un journaliste, écrivain et humoriste français, né le 20 octobre 1854 à Honfleur (Calvados) et mort le 28 octobre 1905 à Paris.
Célèbre à la Belle Époque, reconnu pour sa plume acerbe et son humour absurde, il est notamment renommé pour ses calembours et ses vers holorimes. Il est parfois considéré comme l'un des plus grands conteurs de langue française.
* William Dyce est un peintre écossais né à Aberdeen le 19 septembre 1806 et mort à Londres le 14 février 1864.
tableau de Karl Hauk (peintre autrichien) 1898-1974
Il n'y a pas d'amour heureux.
Rien n'est jamais acquis à l'homme Ni sa force
Ni sa faiblesse ni son cœur Et quand il croit
Ouvrir ses bras son ombre est celle d'une croix
Et quand il croit serrer son bonheur il le broie
Sa vie est un étrange et douloureux divorce
Il n'y a pas d'amour heureux
Sa vie Elle ressemble à ces soldats sans armes
Qu'on avait habillés pour un autre destin
A quoi peut leur servir de se lever matin
Eux qu'on retrouve au soir désœuvrés incertains
Dites ces mots Ma vie Et retenez vos larmes
Il n'y a pas d'amour heureux
Mon bel amour mon cher amour ma déchirure
Je te porte dans moi comme un oiseau blessé
Et ceux-là sans savoir nous regardent passer
Répétant après moi les mots que j'ai tressés
Et qui pour tes grands yeux tout aussitôt moururent
Il n'y a pas d'amour heureux
Le temps d'apprendre à vivre il est déjà trop tard
Que pleurent dans la nuit nos cœurs à l'unisson
Ce qu'il faut de malheur pour la moindre chanson
Ce qu'il faut de regrets pour payer un frisson
Ce qu'il faut de sanglots pour un air de guitare
Il n'y a pas d'amour heureux
Il n'y a pas d'amour qui ne soit à douleur
Il n'y a pas d'amour dont on ne soit meurtri
Il n'y a pas d'amour dont on ne soit flétri
Et pas plus que de toi l'amour de la patrie
Il n'y a pas d'amour qui ne vive de pleurs
Il n'y a pas d'amour heureux
Mais c'est notre amour à tous les deux
Louis Aragon (1897-1982) : La Diane Française-1946
Né à Paris en 1897, Louis Aragon manifeste très tôt un goût pour l’écriture. En 1917, il rencontre André Breton avec lequel il s’engage dans l’aventure surréaliste. La publication du roman intitulé Le Paysan de Paris (1926) fait de lui un écrivain d’avant-garde. À la fin des années 1920, il s’inscrit au parti communiste et rencontre Elsa Triolet, qui deviendra sa femme. Il s’éloigne alors du surréalisme et s’engage dans l’action politique. Pendant la Seconde Guerre mondiale, il entre dans la Résistance et publie clandestinement, aux côtés de Pierre Seghers, plusieurs recueils de poèmes. Après la Libération, Aragon poursuit son œuvre romanesque et poétique tout en restant un écrivain engagé. Il meurt à Paris en 1982.
3. mocasaki le 02-04-2018 à 17:55:35 (site)
une super présentation ... Merci à Vous
A bientôt
peut-être
Vieux couple dans un intérieur rustique.
(Willem van Herp*, 1614-1677)
Les vieux.
Jeunes dieux fripés
ils pratiquent le silence
les vieux
dans le bar enfumé de leurs rêves
font profession de mémoire
et c’est dans la rosée de leurs regards
que trempent nos cœurs délicats
les vieux vont et reviennent
traversent nos pas endoloris
de l’épaule à la hanche
ont le trépas allongé
et le sourire
fleuri
lorsqu’ils viennent tout près
les vieux
leurs mots saignent d’azur
sur nos couchants
récifs argentés des échouages
qu’un poil de chat
fait éternuer
Huguette Bertrand.
Femme poète éditrice québécoise née à Sherbrooke Canada ( Québec)...
Amoureuse des mots, elle publie son premier recueil de poèmes “Espace perdu” en 1985. Depuis, elle ne cesse de se consacrer à la poésie. Femme résolument tournée vers Internet, elle crée en 1996 son site personnel ”Espace poétique” véritable plaque tournante de communication et de création .
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*Willem van Herp, né vers 1614 à Anvers, où il meurt le 23 juin 1677, est un peintre baroque flamand.
1. Fanny39 le 26-03-2018 à 10:28:29 (site)
Très jolis poèmes : je vous recommande également "l'amélioration personnelle" de Françoise Azoulay qui est un livre de genre psychologique, Bon lundi et bonne semaine en ce printemps 2018
2. Florentin le 28-03-2018 à 17:56:02 (site)
J'ai essayé de me reconnaître dans cette description des vieux. Je suis dedans, je suis dehors. Comme quoi, chaque vieux est un. Florentin
Chemineau*.
Chemineau, chemine,
En haut du chemin,
Le ciel s’illumine
De rouge carmin ;
Le soleil se lève,
Et chante l’oiseau,
Va vivre ton rêve,
Hardi chemineau…
La sève circule,
C’est le renouveau,
Et la nuit recule
Par monts et par vaux ;
Redresse ta taille,
Ouvre grand tes yeux,
Il n’est rien qui vaille
L’infini des cieux…
Toi qui revendiques,
Garde ta fierté,
Et chante un cantique
A la liberté,
Va de ville en ville,
Hardi chemineau,
Du peuple indocile
Plante le drapeau…
Pierre BOURBON** (?-?).
*chemineau: Vagabond.
Homonyme: cheminot (employé des chemins de fer).
**« …A 12 ans exactement, j’entrais au tissage Ed. Calame. A cette époque les journées de travail étaient de 12 heures pour tous indistinctement, 13 heures le samedi.
Vous représentez-vous 12 heures de travail dans la poussière de coton, avec pour tout horizon les murs gris et les plafonds vitrés.
Et puis, et puis… la vie impitoyable, déroule sa bobine d’années, et me voilà moi, marchand de journaux, en train de vous présenter des vers, et qui sait, peut-être de la poésie ! »
1. Florentin le 22-03-2018 à 16:23:22 (site)
L'envie de chausser ses brodequins et d'aller à travers les chemin, ivres de liberté. Mais, bon, le romantisme n'empêche pas d'avoir froid quand il neige et d'avoir faim. Nous ne sommes que des fainéants .... Florentin
Nicolas Lavreince* (1737-1807) : Le repentir tardif.
Le refroidissement.
Ils ne sont plus ces jours délicieux,
Où mon amour respectueux et tendre
À votre cœur savait se faire entendre,
Où vous m'aimiez, où nous étions heureux.
Vous adorer, vous le dire, et vous plaire,
Sur vos désirs régler tous mes désirs,
C'était mon sort ; j'y bornais mes plaisirs.
Aimé de vous, quels vœux pouvais-je faire ?
Tout est changé : quand je suis près de vous,
Triste et sans voix, vous n'avez rien à dire ;
Si quelquefois je tombe à vos genoux,
Vous m'arrêtez avec un froid sourire,
Et dans vos yeux s'allume le courroux.
Il fut un temps, vous l'oubliez peut-être ?
Où j'y trouvais cette molle langueur,
Ce tendre feu que le désir fait naître,
Et qui survit au moment du bonheur.
Tout est changé, tout, excepté mon cœur !
Évariste de Parny (1753-1814).
Célébrant la sensualité et les plaisirs, le Bourbonnais Evariste de Forges de Parny (1753-1814) est considéré comme le grand poète érotique des Lumières qui, à partir de son histoire personnelle, compose un roman en vers occupant alors le vide créé par l'échec de l'épopée.
Quand il publie les Chansons madécasses en 1787, Evariste Désiré de Forges est déjà le Chevalier de Parny. Il deviendra ensuite vicomte et, en 1803, sera élu à l’Académie française. Né à l’île Bourbon, comme s’appelait alors la Réunion, il a été militaire avant de devenir écrivain. C’est en Inde qu’il écrit ces poèmes qui tranchent avec le ton de l’époque. Ils sont parmi les premiers poèmes en prose de la littérature française. Et, surtout, ils proposent le regard des Malgaches (les «Madécasses ») sur les Blancs. Parny était farouchement opposé à l’esclavage et à la colonisation.
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*Niklas Lafrensen, dit « Nicolas Lavreince » ou « Lavrince », né le 30 octobre 1737 à Stockholm où il est mort le 6 décembre 1807, est un dessinateur et peintre à la gouache de portraits et d’histoire suédois.
1. p1a1s1c1a1l1 le 13-03-2018 à 14:18:16 (site)
J'aime beaucoup
2. Florentin le 16-03-2018 à 16:52:24 (site)
Ah les femmes ! Tu crois les tenir et elles t'échappent ! Le problème, c'est que nous refusons souvent de voir les signes de le leur "refroidissement", Alors que leur évidence devrait nous éclabousser les yeux. Pauvres de nous !
James Ensor* : Les pochards** (1883).
À ma bouteille.
Viens, ô ma Bouteille chérie,
Viens enivrer tous mes chagrins.
Douce compagne, heureuse amie,
Verse dans ma coupe élargie
L'oubli des dieux et des humains.
Buvons, mais buvons à plein verre ;
Et lorsque la main du sommeil
Fermera ma triste paupière,
Ô Dieux, reculez mon réveil !
Qu'à pas lents l'aurore s'avance
Pour ouvrir les portes du jour :
Esclaves, gardez le silence,
Et laissez dormir mon amour.
Évariste
de Parny (1753-1814).
Célébrant la sensualité et les plaisirs, le Bourbonnais Evariste de Forges de Parny (1753-1814) est considéré comme le grand poète érotique des Lumières qui, à partir de son histoire personnelle, compose un roman en vers occupant alors le vide créé par l'échec de l'épopée.
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*James Ensor, né le 13 avril 1860 à Ostende (Belgique) et mort dans cette ville le 19 novembre 1949, est un artiste peintre, graveur et un anarchiste belge.
Ensor adhère aux mouvements d'avant-garde du début du XXe siècle, et laisse une œuvre expressionniste originale.
** Pochard : ivrogne.
Évariste Désiré de Forges, chevalier puis vicomte de Parny, est un poète français né le 6 février 1753 à Saint-Paul de l'île Bourbon et mort le 5 décembre 1814 à Paris.
1. Fanny39 le 28-02-2018 à 10:39:15 (site)
L’AMÉLIORATION PERSONNELLE
Françoise Azoulay
Qui n’a jamais voulu être meilleur pour soi-même ou son entourage ? La volonté de s’améliorer est louable, elle ouvre une première porte sur une existence plus en harmonie avec le monde. Pour arrêter de croire à la supériorité de certaines personnes, suivez ce guide déculpabilisant qui vous aidera à maîtriser et apprécier votre vie à sa juste valeur.
Françoise Azoulay vous propose avec bienveillance conseils et exercices dynamiques pour atteindre vos objectifs personnels comme professionnels. La réussite commence maintenant !
2. Fanny39 le 28-02-2018 à 10:40:24 (site)
Félicitations pour ces rimes et excellente fin de semaine en cette bonne année 2018
3. p1a1s1c1a1l1 le 28-02-2018 à 16:18:14 (site)
simpa j'aime bien
4. Florentin le 02-03-2018 à 21:53:55 (site)
Les orangers ? pfuittt ,,Parle-moi plutôt des pommiers au mois d'Avril ....Florentin
Maison abandonnée.
Eux sont loin maintenant, et le logis demeure.
On dit qu’il est humide et par le temps miné :
Nul n’a compris, hélas ! qu’il se désole et pleure
Tous les êtres chéris qui l’ont abandonné.
Un lierre l’a couvert d’un manteau de verdure
Comme pour en voiler l’éternelle douleur ;
Nul œil indifférent ne doit voir la blessure
Qui ronge lentement la maison jusqu’au cœur.
Et souvent, dans les nuits où souffle la tempête,
Lorsque le vent s’attaque à ses murs crevassés,
La maison sent la mort qui passe sur sa tête
Et se dit que peut-être elle a souffert assez...
Quelquefois, cependant, l’abandonnée espère
Qu’ils n’ont pas oublié, qu’ils reviendront un jour,
Et voyant sous le vent trembler l’herbe légère :
« Les voilà, pense-t-elle, enfin c’est le retour ! »
Mais le jour a passé, déjà le soir est proche ;
Personne n’est venu, ce n’était rien encor.
De l’angélus au loin, grave, tinte la cloche,
Et la vieille maison pleure son bonheur mort.
Puisque ceux qu’elle aimait déjà l’ont oubliée,
Puisqu’ils ne songent plus au vieux foyer noirci
Dont la vie à la leur est à jamais liée,
Le reste des mortels peut l’oublier aussi.
Elle n’abritera désormais plus personne
Et demeurera seule avec leur souvenir,
Car elle ne veut pas qu’un autre pas résonne
Aux lieux où son amour n’a pu les retenir.
(Juin 1180)
Alice de Chambrier (1861-1882)
Alice de Chambrier (1861-1882).
Née le 28 septembre 1861 à Bevaix, Alice de Chambrier est une poétesse qui malgré sa disparition prématurée a eu le temps de marquer le monde littéraire.
Poète jusqu’à 21 ans.
Alice de Chambrier, d’origine suisse normande, est morte à seulement 21 ans après un coma diabétique. La grande quantité de ses œuvres prouve toutefois qu’elle était une poétesse de talent qui a commencé à écrire dès son plus jeune âge.
1. mocasaki le 21-02-2018 à 13:54:10 (site)
C'est un très beau poème , merci de la découverte.
@+ plus tard
2. Florentin le 21-02-2018 à 16:12:07 (site)
Ce qui démontre que les maisons ont une âme, sont vivantes, gaies ou tristes à l'image de ceux qui l'habitent. Rien de plus triste sans doute qu'une maison vide et qui est destinée à le rester. Je vais aller me tuyauter sur cette Alice de Chambrier, que je ne connais pas non plus....Florentin
3. p1a1s1c1a1l1 le 21-02-2018 à 17:34:55 (site)
très joli
Carl Timoleon von Neff (1804-1877) — Portrait d'une jeune femme à la harpe.
L'écho de la harpe.
Pauvre harpe du barde, au lambris suspendue,
Tu dormais, dès longtemps poudreuse et détendue.
D'un souffle vagabond la brise de la nuit
Sur ta corde muette éveille un léger bruit :
Telle dort en mon sein cette harpe cachée,
Et que seule la Muse a quelquefois touchée.
Alors qu'un mot puissant, un songe, un souvenir,
Une pensée errante et douce à retenir,
L'effleurent en passant d'une aile fugitive,
Elle vibre soudain ; et mon âme attentive,
Émue à cet accord qui se perd dans les cieux,
Garde du son divin l'écho mélodieux.
Amable Tastu (1798-1885)
Née à Metz, élevée dans un milieu bourgeois, Amable Voïart commence à rimer dès l’âge de douze ans. En 1816, elle épouse un imprimeur, excellent homme peu intelligent, qui ne met pas longtemps à se ruiner. Mme Tastu utilise sa plume pour faire vivre son époux et son fils, qui deviendra diplomate. Ses premiers succès littéraires datent de 1825 et lui vaudront de nombreux prix à l’Académie des Jeux floraux. Vieille, pauvre, presque aveugle, elle continue courageusement à composer des poèmes.
Dans les quelques trente volumes de son œuvre, elle a abordé indifféremment quantité de genres : traités pédagogiques, récits de voyage, tableau des littératures italienne et espagnole, poésie.
Avec quelle captivante subtilité ne mélange-t-elle pas son sentiment de la nature et la sensation d’impuissance que lui inspire la création poétique !
Certains de ses poèmes témoignent d’un esprit curieux : l’Ange gardien, où se trouve esquissé le besoin de libération qu’éprouvent les femmes; Les Dieux s’en vont, qui dénonce le plat matérialisme des êtres attachés à leur pâture.
Si l’œuvre de Mme Tastu est inégale, elle fait du moins preuve d’anticonformisme et prêche sans pédantisme la générosité. Sa diversité, son mouvement, l’originalité de ses préoccupations lui ont valu l’estime de Sainte-Beuve.
1. gegedu28 le 14-02-2018 à 11:09:38 (site)
Bonjour,
Très joli ce petit poème, je crois que je vais le "pousser" jusqu'à une harpiste que je connais et qui est devenue mondialement connue : Cécile Corbel.
Bonne continuation.
Gégédu28
2. Fanny39 le 14-02-2018 à 14:21:42 (site)
J'adore ce blog, il est très beau, Félicitations, en cette Saint Valentin 2018, je vous recommande la lecture de "L'amélioration personnelle"
3. Florentin le 14-02-2018 à 15:02:35 (site)
Quelqu'un de parfaitement inconnu. Du moins pour le commun des mortels, même un tout petit peu, comme moi. Dommage, parce que ce qu tu en dis nous montre qu'elle mériterait un meilleur sort dans la cohorte de ceux qui écrivent. J'aime ce poème qui dit à merveille et de manière émouvante ce qu'est l'émotion. Florentin.
4. Florentin le 15-02-2018 à 16:00:20 (site)
Merci de ton passage et de tes conseils. Je peux de nouveau poser des photos sur mes textes : je passe par un hébergeur. Tinypics, C'est le plus connu, je crois. Mais, ça ne résout pas le pb. J'ai bien peur que les gens de chez Vef n'aient la tentation de se barrer. Florentin
Commentaires
1. Florentin le 11-04-2018 à 17:50:28
Je vois d'ici l'Alphonse rigoler dans sa moustache en écrivant son poème ... Florentin