Fragonard (1732 - 1806) : Le Baiser à la dérobée*.
Carolus-Duran** (1837-1917) : Le baiser (1868)
L'étincelle.
Donne-moi, ma belle maîtresse,
Donne-moi, disais-je, un baiser,
Doux, amoureux, plein de tendresse...
Tu n'osas me le refuser :
Mais que mon bonheur fut rapide !
Ta bouche à peine, souviens-t-en,
Eut effleuré ma bouche avide,
Elle s'en détache à l'instant.
Ainsi s'exhale une étincelle.
Oui, plus que Tantale agité,
Je vois, comme une onde infidèle,
Fuir le bien qui m'est présenté.
Ton baiser m'échappe, cruelle !
Le désir seul m'en est resté.
Claude Joseph Dorat.
Né(e) à : Paris , le 31/12/1734
Mort(e) à : Paris , le 29/04/1780
Claude Joseph Dorat, également connu sous le nom de Chevalier Dorat, est un poète et dramaturge français.
Il publia dans de nombreux genres différents : poèmes, tragédies, comédies, contes, fables, épîtres, odes, héroïdes dans le genre d'Ovide, madrigaux, grands vers et vers légers. Dorat a suscité un grand nombre de poètes qu’on a nommés l’école de Dorat.
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* Le Baiser à la dérobée, est une œuvre de Fragonard (1732 - 1806) et de Marguerite Gérard, son élève et belle-sœur. L’un des tableaux les plus célèbres, voire le tableau le plus célèbre de l’artiste n’est donc pas tout à fait de sa main. Il s'agit d'une huile sur toile de 45,1 × 54,8 cm qui est actuellement conservée au musée de l'Ermitage de Saint-Pétersbourg.
** Charles Auguste Émile Durant dit Carolus-Duran, né le 4 juillet 1837 à Lille et mort le 18 février 1917 à Paris 14e, est un peintre français académique.
Parfois qualifié de « peintre mondain », c'est l'un des portraitistes les plus appréciés de la haute société de la Troisième République.
Commentaires
A peine donné qu'il s'efface. Le poète a raison, aussi fugace, il est souvent tle signe d'un amour qui s'est enfui... Florentin