L'éternel féminin.
La montagne portait sa robe d'or bruni,
Or fragile tombant, feuille à feuille, des branches,
Dans le chemin, parmi la foule du dimanche,
Sur les sentiers ombreux et le gazon terni.
Reposés de leur course à travers l'infini,
Et doux, comme l'émoi d'une âme qui s'épanche,
Les rayons du soleil d'octobre, en nappes blanches
Sur le sol déjà froid, versaient un feu béni.
Ce ne fut que le soir, en soufflant ma veilleuse,
Que me vint nettement l'image glorieuse
Dans ses mille détails ternes et rutilants.
J'avais distraitement vu les choses agrestes,
Trop attentif à suivre ou deviner les gestes
D'une fille aux yeux noirs qui ramassait des glands.
Alphonse Beauregard.
Alphonse Beauregard (1881-1924).
Alphonse Beauregard, poète reconnu mais peu connu en France est né à Compton au Canada. Encore tout jeune, à la mort de son père, il doit abandonner ses études et s’exerce à différents petits travaux. En 1906, il commence alors à publier des poèmes dans divers journaux et autres revues (souvent sous le pseudonyme de A. Chasseur).
Malheureusement, c’est à seulement 43 ans, lorsqu’il est enfin élu Président de l’école littéraire qu’il meurt asphyxié …en 1924.
Commentaires
Les femmes ... elles nous tournent la tête;;;empêcheuses de tourner en rond ....Mais, pourrions nous-vivre sans elles ? Florentin